COMITY Extrem Rock n Roll Thu, 15 Feb 2018 22:56:46 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.3.1 A long, eternal fall (LP – 2017) /a-long-eternal-fall-lp-2017/ /a-long-eternal-fall-lp-2017/#comments Thu, 08 Jun 2017 08:19:24 +0000 francois /?p=808 Written between april 2012 and june 2016.
Recorded live by Fred ROCHETTE at PNF studios, October 10-15 2016.
Mixed and mastered by COMITY and Fred ROCHETTE.

This record has been engineered in the most live, natural and analog way possible. The louder you play it, the better it sounds. The 24 bits audio master certfies you a true audiophile experience.

On this record COMITY is :

François Prigent : guitar, lap-steel, vocals
Yann Daniel : guitar
Nicolas Brillant : drums, vocals
Thomas Zanghellini : bass-guitar, lead vocals

Tracklist :

1/ I
2/ II
3/ III
4/ IV
5/ V
6/ VI
7/ VII
8/ VII

Listen on Bandcamp :

A long, eternal fall

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07/04/2017 – FIRST TRACK ONLINE ON METAL INJECTION /07042017-first-track-online-on-metal-injection/ /07042017-first-track-online-on-metal-injection/#comments Fri, 07 Apr 2017 20:53:39 +0000 francois /?p=802 L’album sortira en physique le 26 MAI chez le boss THROATRUINER RECORDS pour L’EUROPE.
On profite aussi de l’occasion pour vous annoncer que nous sommes très fiers de signer chez TRANSLATION LOSS RECORDS pour les USA.
C’est un honneur pour nous de nous retrouver aux cotés de groupes comme DYSRHYTMIA, MOUTH OF THE ARCHITECT, MARE, JARBOE ou INTRONAUT!
Enfin ! On vous lache un 1er extrait de   »A LONG, ETERNAL FALL. » !! disponible en exclusivité sur METAL INJECTION!

The record will be released on may the 26th on THROATRUINER RECORDS for EUROPE.
we’re proud to announce TRANSLATION LOSS RECORDS (DYSRHYTMIA, MOUTH OF THE ARCHITECT, MARE, JARBOE OR INTRONAUT) will release the album for the U.S.
A first track from   »A LONG, ETERNAL FALL. » is available now !!
Exclusively on METAL INJECTION!

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16/12/2016 – New album is coming /16122016-new-album-is-coming/ /16122016-new-album-is-coming/#comments Fri, 16 Dec 2016 16:53:26 +0000 francois /?p=774 Fr:
Salut tout le monde! COMITY est de retour.
Le prochain album est d’hors et déjà enregistré, mixé et masterisé par Monsieur Frédéric ROCHETTE et nous même.

Si tout se passe bien nous planifions une sortie au printemps 2017 en numérique, cd digisleeve et double vinyle qualité audiophile avec des artworks différents pour chacun des supports.

Un premier teaser avec des images du studio est disponible ci dessous.

Le site www.comity.fr ainsi que le Facebook, Twitter et le bandcamp seront bientôt mis à jour aux couleurs du nouveau disque.

Nous commençons à booker nos prochaines dates.
N’hésitez pas à nous contacter :
booking@comity.fr

A bientôt sur la route.
En :
Hi everyone ! COMITY is back.
Our new album is already recorded, mixed and mastered by Mister Frederic ROCHETTE and ourselves.

If everything is fine, the record will be released on spring 2017 via streaming platforms , CD digisleeve and audiophile double vinyl with different artworks.

Our website www.comity.fr, our Facebook, Twitter and bandcamp pages skins will be update soon with the new artwork.

A first teaser with studio footages is available here.

We start booking shows as well.
Contact us :
booking@comity.fr

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29/03/2015 – Throatruiner Fest /29032015-throatruiner-fest/ /29032015-throatruiner-fest/#comments Sun, 29 Mar 2015 17:56:35 +0000 francois /?p=772 Nous serons sur scène le 14 mai 2015 à Paris au Glazart à l’occasion du Festival de notre label Throatruiner.

Nous partagerons la scène avec différents groupes du label comme Birds In Row, Calvaiire, Cowards et d’autres…

Cette date sera l’occasion pour nous de présenter deux nouveaux morceaux du prochain album.

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28/10/2014 – CONCERT DE DERNIÈRE MINUTE /28102014-concert-de-derniere-minute/ /28102014-concert-de-derniere-minute/#comments Tue, 28 Oct 2014 20:48:11 +0000 francois /?p=766 Nous remplaçons le groupe « Mur » sur la date du 7 novembre 2014 à Paris aux Instants Chavirés. Faites passer l’info et venez nombreux !!

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04/03/2014 – On tour // May 2014 /on-tour-may-2014/ /on-tour-may-2014/#comments Tue, 04 Mar 2014 09:04:46 +0000 francois /?p=761 Hi everybody,

We are on tour with our friends from Celeste and Revok.

 

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08/01/2014 – RELEASE PARTY KAYAN /08012014-release-party-kayan/ /08012014-release-party-kayan/#comments Wed, 08 Jan 2014 09:09:16 +0000 francois /?p=759 Vendredi 24 janvier 2014 nous avons le plaisir de participer à la Release Party de Kayan à Auxerre.

Merci à eux pour l’invitation.

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19/12/2013 – Release Party CELESTE /19122013-release-party-celeste/ /19122013-release-party-celeste/#comments Thu, 19 Dec 2013 14:04:13 +0000 francois /?p=757 Nous avons le plaisir de partager l’affiche de la Release Party de Celeste à Lyon fin Janvier 2014. Un grand merci à eux pour leur invitation.

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18/02/2013 – MERCI !! /18022013-merci/ /18022013-merci/#comments Mon, 18 Feb 2013 14:10:44 +0000 francois /?p=753 Merci à tous d’être venu samedi 16 février 2013 au Centre Musical Barbara à Paris.

Nous avons passé un excellent moment en votre compagnie !!

Merci à Every Reason To… à Parween et Warsawwasraw pour leurs prestations.

 

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14/01/2013 – Happy New Year !! /14012013-happy-new-year/ /14012013-happy-new-year/#comments Mon, 14 Jan 2013 20:54:30 +0000 francois /?p=750 Bonne année à tous !!

Nous serons sur scène le Samedi 16 Février 2013 à Paris,

toutes les infos par ici !!

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The journey is over now // metalsickness.com /the-journey-is-over-now-metalsickness-com/ /the-journey-is-over-now-metalsickness-com/#comments Sun, 27 May 2012 19:24:15 +0000 francois /?p=748 Bon.

Un moment il faut bien s’y coller et vous parler de cet ovni : « The Journey Is Over Now. » de Comity. Les Parigots nous ont bien habitué à la prise de tête maximum par le passé avec des disques plus botchiens que Botch, des longs titres de math-core extrême qui laissaient parfois perplexes, mais avec ce dernier disque, on a clairement franchi la barrière entre le rock’n roll et… autre chose. Difficile de rapprocher Comity aujourd’hui d’un autre groupe tant il semble s’être affranchi de toute tutelle pour ne plus renvoyer finalement qu’à ses propres albums antérieurs, ici transcendés.

« The Journey Is Over Now » compte quatre titres pour un peu plus de cinquante minutes, c’est le troisième véritable album du groupe fondé en 1996. Seize ans, trois albums, pas stakhanovistes les mecs, vous diriez-nous, mais vous vous goureriez quand même pas mal car en équivalent-créativité, chacun de leur LP vaut environ cinquante skeuds de Dagoba (on vous rappelle que la moyenne est de vingt-trois).

Touffue, complexe, déconstruite à l’extrême, la musique de Comity n’a finalement que peu de points communs avec les musiques qu’on a l’habitude de pourrir dans ses pages : il y a la distorsion, le combo hurlements/guitares/basse/batterie, mais sorti de là les repères se floutent. Sans le recul de quelques écoutes, on reste un peu perplexe face à ce « truc » qui peine à nous filer un riff concret à boulotter ou une quelconque mélodie à suivre, on galère.

On galère et pourtant, après quelques séances, un truc pointe et vous chatouille les tripes… ça s’écoute d’une autre manière en fait, pas comme un album de Black Sabbath ou même de Botch, plutôt comme une improvisation de Marc Ribot, ce guitariste complètement barré qui accompagne parfois Tom Waits sur ses disques, perpétuellement à la recherche du n’imp’ dans sa définition la plus rigoureuse, aller chercher la faille sur l’instrument, faire chier les gens… tout ça. Quatre Marc Ribot qui jouent du hardcore, c’est à peu près ça, ou alors une transcription musicale du « Festin Nu » de Burroughs, où le fil conducteur se dissout dans des hallucinations pour ne faire surface qu’à de rares reprises et qu’au final, on ne pige plus rien, mais qu’on accepte de lâcher prise et de se laisser porter.

Ampoulé donc, carrément intellectuel et free noise dans l’esprit, « The Journey Is Over Now. » n’est pas le skeud favoris de vos barbecues metal, mais plutôt quelque chose à écouter dans un moment de craquage solitaire pour explorer sa grande portée émotionnelle. Tour à tour flippé, codéïné, en mode B52 ou psychédélique, l’album révèle sa palette d’émotions au fur et à mesure d’écoutes concentrées. Plaira ? Plaira pas ?

Plaira pas, car on peut difficilement faire mieux comme suicide commercial ! Long, incompréhensible, violent sans être accrocheur, tout en start/stop et à revers… ce disque à tout pour se mettre à dos un sacré paquet de gens ; à l’image d’un Circle Takes The Square, Comity semble réservé à un auditoire restreint et érudit qui trouve son plaisir dans les recoins les plus déglingués de sa cervelle. Du geekcore !

www.metalsickness.com

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The journey is over now // nextclues.com /the-journey-is-over-now-nextclues-com/ /the-journey-is-over-now-nextclues-com/#comments Wed, 02 May 2012 17:49:06 +0000 francois /?p=746 Ça doit faire un peu plus de dix ans que j’entends parler – majoritairement en bien, ce qui n’est pas gagné quand on a des amis qui sont tous, sans exception, des langues de putes – de ce groupe hardcore de Paris, Comity. Alors que l’on est apparemment en 2012, j’écoute pour la première fois un de leurs disques. Si j’avais su que c’était aussi bon (ou encore meilleur) que ce que l’on en disait, je m’y serais mis un peu plus tôt. Tout est monstrueux sur The Journey Is Over Now. Avant d’appuyer sur la flèche qui signifie lecture, lorsque l’on s’aperçoit que l’album est découpé en quatre longs tronçons sans titre, on peut craindre le fameux disque post-hardcore monolithique, épique, ambitieux, redondant et prévisible, qui assomme sur la durée, alors que le tour de force de Comity a justement consisté à faire le contraire. Remballe tes bâillements, on est en route pour quelque chose de spécial, qui fait un peu mieux que renverser des croix ne tenant déjà plus debout.

Difficile de faire un disque (de hxc) aussi varié, qui prend tous les chemins possibles, les détours comme les raccourcis, qui permute les ambiances sans cesse, qui trace ou qui s’éternise, qui tabasse puis place des plans mélodiques, quasi rock’n'roll par instants, et qui achève le pauvre auditeur avec des bourrasques hardcore sorties de je sais pas encore où. Damn. Une éternité que j’avais pas écouté un disque aussi riche, technique et exigeant, et en même temps spontané, droit dans la face, subtil, ultra violent, apaisant* et captivant. Comity a tout mis, et pas n’importe comment. Les enchaînements entre les parties rentre-dedans et les passages plus atmosphériques sont grandioses. La batterie est monumentale. Les guitares, fabuleuses, passent sans prévenir du gros riff qui décapite à des plans acoustiques qui me font me rappeler que Niko Werner, d’Oxbow, a raison d’insister sur le fait qu’avec une guitare acoustique (ou au lap steel), on peut atteindre la même puissance de feu qu’avec de l’électricité au cul plus douze pédales de saturation en série, branchées sur un ampli réglé sur 11. Comity a d’ailleurs un petit côté Oxbow, sur ces passages calmes – ainsi que sur les parties en slide, cette régalade ! Lors du matraquage en règle, c’est tout ce qu’on peut imaginer de mieux : Neurosis, Today Is The Day, Keelhaul (la pochette nautique m’a fait penser à celle de Subject To Change Without Notice au premier coup d’œil), Dillinger Escape Plan du premier album, ou alors Tantrum et Spinning Heads, groupes qui ont partagé l’affiche plus d’une fois avec Comity. 75 écoutes plus tard, je sais que je découvrirai encore des plans killers dans cet album. On peut certainement parler de musique pour musiciens, de band’s band, parce que Comity est complexe, n’arrondit jamais les angles et qu’il y a parmi cette somme incalculable de plans démoniaques certains qu’ils resteront seuls à capter, mais putain, quel trip, ce Journey Is Over Now ! Tout y est parfait : le son, l’énergie déployée, le jeu des quatre types, la mise en place, les voix féroces, les voix pas féroces, les successions de changements d’ambiances, loin de l’habituel montées/descentes/montées/descentes/ennui au tournant, les variations de tempo, les perturbations électroniques, les relances… tout, je te dis, tout ! Elle est belle, leur salade, elle est belle !

The Journey Is Over Now est un disque qui s’écoute d’un trait, et qui s’écoute pour de vrai, en laissant tomber ce que l’on fait à côté, en s’y foutant dedans pour de bon afin de mieux recevoir la grosse fessée. Impressionnant. Pour ne rien gâcher, il est en téléchargement gratuit sur bandcamp. Donnez-leur la petite pièce. Mieux encore, achetez-leur un disque.

* ok, j’ai quand même rigolé un bon coup quand est arrivé le sitar. Tu te crois dans Prohibition ?

(10/10)

{Bil}

www.nextclues.com

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The journey is over now // lafilledurock.com /the-journey-is-over-now-lafilledurock-com/ /the-journey-is-over-now-lafilledurock-com/#comments Wed, 02 May 2012 17:41:16 +0000 francois /?p=744 Le voyage se termine vers de nouvelles directions à explorer

De qui se moque Comity en appelant son disque The Journey is over? Quand un groupe évolue autant à chaque album, penser une seule seconde que ce chapitre puisse être le point final de leur évolution de musicien serait bien mal connaître les parisiens.

L’apothéose

Depuis As everything is a tragedy, leur monument de 99 plages, Comity n’avait pas sorti de nouveau disque hormis un titre de 15 minutes appelé You left us here qui reprenait la progression du groupe au point final du dernier mouvement d’As everything en délaissant l’hyperactivité pour un titre lent et glaciale augurant un changement de cap similaire à un passage du cent mètre en moins d’une minute à la course de fond, un comble pour un groupe de sportif du manche aussi accomplis.

La première minute du premier mouvement de The Journey is over, et sa poignée de riffs, efface pourtant très vite toute crainte d’une évolution vers l’ambiant. Bien que le groupe ait choisit de diviser ce nouvel album/morceau en quatre partie, l’orientation est la même que pour As everything is a tragedy à la seule différence que pratiquement tout les changements de ce disque étaient segmentés en plages distinctes alors que le morceau en lui-même n’étaient composés que de quatre mouvement principaux (une division on ne peut plus apparente en concert quand le groupe s’arrêtait quelque bref instant pour reprendre son souffle).

La renaissance

Comity est aussi un groupe malchanceux dont la carrière n’a jamais été couronné d’autre chose qu’un succès d’estime dans les milieux autorisés. Le départ de leur batteur avait donc forcé le groupe à la retraite un bref instant. L’instinct a composé une musique ultra complexe avait toutefois eu le dessus sur la raison et le groupe retrouva vite fait un musicien accompli et capable de soutenir de sa frappe leurs inventions les plus folles.

The journey is over se permet donc peut-être encore plus de chose qu’As everything is a tragedy en accomplissant un trajet depuis Converge et Dillinger Escape Plan jusqu’à The Jesus Lizard, dont le noise rock figure ici comme une influence évidente, en passant par de l’acoustique au relant de Wovenhand sur la troisième plage.

La versatilité du groupe à ne jamais s’appesantir sur un plan, un riff, une idée ou même un « genre » rappelle les français de Doppler. Une slide guitare s’ajoute même à la batterie d’instrument plus classique qu’emploi le groupe et apporte une pointe de mélodie en plus dans cette construction sonore monumentale étalé sur quatre mouvements qui font honneur à la variété des influences comme peu de musiciens en sont capables.

Chef d’oeuvre?

Impossible pour autant de donner un verdict finale sur cet album tant l’impression de manque subsiste à l’issu de quelques écoutes. Il faudra encore et encore revenir dessus pour l’absorber dans sa totalité. La musique de Comity ne joue pas sur l’effet de surprise d’un magma sonore ahurissant ou je ne sais quel autre bizarrerie. La musique de ce groupe se consomme patiemment et demande plus d’attention que la moyenne, et c’est bien pour cela que ce disque en devient exceptionnelle.

Le temps, Comity le prend et vous demande de faire de même en retour. C’est cela plus que leur malchance qui fait de Comity un groupe un peu trop à part pour obtenir le succès fait de coke et de dollars qui récompenseront leurs effort. Les sales gosses ne doivent pourtant plus se faire d’illusion, si ils s’en font fait à un moment, et affinent donc encore leur art comme aucun groupe ne sait le faire.

Le parcours est peut-être terminé pour eux, mais pour vous il ne fait que commencer.

Par Mathieu Lubrun – Hororo

La fille du Rock.

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The journey is over now // vs-webzine.com /the-journey-is-over-now-vs-webzine-com/ /the-journey-is-over-now-vs-webzine-com/#comments Fri, 30 Mar 2012 13:02:58 +0000 francois /?p=727 C’est au pied du mur qu’on reconnait les vrais gars. Les vrais bonhommes. Ceux qui en ont dans le falzar. Et ce ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Pas toujours ceux qui fanfaronnent mais qui se chient dessus dès les premières difficultés venues. Non, ceux dont je parle ce sont ceux qui se laissent couler volontairement et qui, une fois au plus bas, donnent un grand coup de latte pour remonter à la surface. Ceux qui se font tout petit quand tout va bien mais qui émergent en leaders une fois que la merde leur tombe sur le coin de la gueule. COMITY fait partie de ceux là. Un groupe de poissards absolus poursuivis par la sorcière aux dents verts depuis toujours mais qui, à chaque nouveau pépin, revint plus fort, comme s’ils puisaient leur inspiration et leur force dans cette mouise. En 2010, le groupe, tout juste sorti d’un court hiatus, sort un e.p « You Left Us Here ». Un e.p à la qualité contestable synonyme, pensait-on, d’un groupe au bout du rouleau incapable de se renouveler et régurgitant ses vieilles recettes. Puis, arrive « The Journey Is Over ». Et là, on comprend qu’une fois de plus COMITY attendait d’être au pied du mur pour nous sortir un album monstrueux. Dans tous les sens du terme.

Oh oui il en faut du temps pour apprivoiser la bête car « The Journey Is Over » n’est pas le type d’album qu’on écoute sans relâche nuit et jour pendant deux semaines avant de le ranger et de ne plus jamais le ressortir. Ici, c’est l’inverse, COMITY livre un album tellement dense, tellement touffu que la première fois on est incapable de l’écouter d’une traite, submergé par les notes, les atmosphères, les ambiances, les cassures, les breaks…trop de chose en trop peu de temps, on doit souffler. Puis on se le repasse, on se relève les manches, on ouvre le corps, on plonge les mains dans ses entrailles et on en sort tout ce qu’on peut y trouver. « The Journey Is Over » se présente comme un seul titre unique divisés en 4 parties, nommées Part I-IV, oscillant entre huit et vingt six minutes. Tout commence par un larsen, un son dissonant, la sirène prévenant l’imminence de la fermeture des portes. Une fois à l’intérieur, plus moyen de reculer. On y est, on y reste. Ensuite arrive la voix, d’outre tombe, comme arrachée à l’Enfer. Le capitaine annonce le départ. Bienvenue sur le Costa Concordia.

« Part I » se pose comme un morceau assez « classique » du groupe. On y retrouve là des riffs chaotiques, déstructurés et scientifiquement brouillons. La touche mathcore qui sert de base aux parisiens depuis leur début. Un bouillonnement de sons, de riffs, de larsens et de vocaux jetés en pâture à qui voudrait y jeter l’oreille. On reconnait les cadors de la scène hardcore chaotique et sombre ricaine. Un peu de Catharsis, une touche de Starkweather et un gros morceau de Dillinger période Minnikakis. Puis le morceau avance, se délie, s’étire et les premières envolées postcore apparaissent. Magistrales, fulgurantes et belles comme seule la Nature hostile peut l’être. COMITY semble en forme et nous renvoie au formidable « As Everything Is A Tragedy ». Oscillant toujours entre violence physique, brute et atmosphère sombre et désenchantée, le voyage proposé par le groupe est des plus enivrant. On passe d’un hardcore chaotique virulent à un mathcore hyper technique côtoyant des passages post black metal ou « doomcore » (avec de gros guillemets). Le tout dans un bordel organisé, pensé et extrêmement structuré. Cette « Part II » est la partie la plus courte et la plus sauvage du voyage. Les cordes saignent, les futs tabassent et la voix prend à la gorge. Le rythme augmente furieusement, les belges de Rise And Fall ne sont jamais loin mais avec cette touche, ce son propre aux parisiensv porté par une basse lourde faisant jeu égale avec la guitare, amenant profondeur et lourdeur au tourbillon sonore proposé. Big Up d’ailleurs à le production impeccable qui parvient à rendre extrêmement clair ce maelström de notes tout en conservant la violence et la puissance du son. Du très bon travail.

Si malgré tout, jusque là on était en terrain conquis, c’est à partir de la troisième partie que les choses se corsent. « Part III » s’ouvre sur quelques notes de sitar vite rattrapées par une guitare sèche et quelques sonorités électroniques. Le calme apparent laisse assez rapidement la place à la tempête. Toujours dominé par la guitare acoustique le titre s’électrise via de nombreux larsen ou riffs tourmentés touchant au drone ou au black expérimental. Les neuf minutes de « Part III » font office de rupture dans la continuité car si la manière de faire est différents le résultat est le même et COMITY reste COMITY. Le voyage continue et entre de plein pieds dans la nuit, la peur et les esprits qu’elle charrie souvent dans l’imaginaire collectif. La nuit c’est « Part IV », la fin du voyage, longue de vingt-deux minutes, cette plage est un résumé de toute la carrière du groupe englobant toute les faces de COMITY, la plus violente, la plus chaotique, la plus sensible, la plus maitrisée. Ce titre tout en ruptures, en cassures et en accélérations désarçonne tant il part dans tous les sens, emporté dans les eaux troubles et tourbillonnante de la composition. La tempête fait rage, le bateau tangue de tous les cotés et prend l’eau. Les riffs sont plus indomptables, plus déchainés, plus variés que jamais. La voix est plus profonde, plus riche aussi, alternant passage hardcore, black metal et chant plus apaisé. Elle dérape parfois, sort des rails mais reste pleine de vie et de vigueur. A l’image de la musique et du groupe tout entier. Loin de rester figé dans une technicité autiste et masturbatoire, la musique de COMITY vit, survit, meurt et ressuscite sans arrêt. Cette musique est incroyablement humaine. Cet album est incroyablement humain. Ce groupe est incroyablement humain.

Le titre s’arrête, se termine sur des sons lancinants, un inexorable fade out ramenant le calme et laissant l’auditeur avec ses acouphènes pour seuls compagnons. Puis un sursaut d’orgueil, un regain de tension, la bête bouge encore. Une vague, une deuxième, une troisième. Plus petite, moins haute. Mais d’une rare violence. Puis peu à peu elle se calme, paisible, elle s’endort, l’écume laisse place à une mer d’huile. La terre est en vue, le bateau a coulé, à pris l’eau mais a tenu bon. Le voyage est terminé. Mais quel voyage. Quel putain de voyage.

Note : 16,5/20

Par Seb On Fire

www.vs-webzine.com

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The journey is over now // Trashocore.com /the-journey-is-over-now-trashocore-com/ /the-journey-is-over-now-trashocore-com/#comments Tue, 27 Mar 2012 14:05:37 +0000 francois /?p=726 Il y a toujours un risque et surtout une légère appréhension à se jeter corps et âme dans la chronique d’un disque de Comity. Depuis le début de sa carrière, le groupe parisien nous a appris que rien n’était acquis d’avance et que pénétrer son univers tarabiscoté n’était pas donné à tout le monde et surtout pas au premier venu. En fait, Comity est un groupe qui s’est toujours imposé une certaine forme de rigueur et d’exigence musicale et artistique et c’est donc tout naturellement qu’il en est demandé de même à ceux qui oseront porter leurs oreilles sur un de leurs disques. Bien sur cette demande n’émane pas du groupe. Non, évidemment. Elle s’impose tout simplement d’elle même si l’on souhaite saisir un tant soit peu ce que Comity tente à chaque sortie de transmettre et de véhiculer.

Nous en étions ainsi restés au précédent EP intitulé You Left Us Here. Un disque qui marquait le retour des Parisiens à la vie active suite à leur split survenu trois ans plus tôt. Un retour enthousiasmant mais pas totalement convaincant. Une mise en bouche alléchante plus qu’un comeback fracassant. Trois ans plus tard, Comity revient en fanfare via l’excellent label Français Throatruiner. Pour l’occasion le label nous propose ainsi deux versions. Une édition doubles vinyles avec (à priori) de chouettes inserts reprenant l’univers marin de la pochette et une édition CD digipack un peu moins sexy mais pas moins dégueu pour autant malgré la pochette différente.

Constitué de quatre titres intitulés simplement « Part I », « Part II », « Part III » et « Part IV », Comity semble insister sur la nécessité d’appréhender The Journey Is Over Now comme un tout et non comme une individualité de titres indépendants les uns des autres. La vision des Parisiens est plus globale et suggère en effet que l’on en saisisse chaque partie pour en apprivoiser le tout. Un tout qui dépasse les cinquante et une minutes avec un dernier titre fleuve de plus de vingt et une minutes. De quoi décourager les moins motivés ou les plus pragmatiques.

Pourtant, malgré ces traits de caractère qui n’engage pas forcément à la découverte, l’immersion semble plutôt aisé. Comity en aurait-il terminé avec son introspection noire et tourmenté? Peut-être bien que oui car The Journey Is Over Now donne dès la première écoute le sentiment d’être nettement moins hermétique que les précédentes productions du groupe. N’allez pas croire que la musique de Comity soit devenue facile d’accès. Le format étiré de ses compositions et la trame générale plutôt décousue en apparence devraient suffire à en décourager plus d’un. Non, en fait, il y a une certaine luminosité qui transparait à l’écoute de ce nouvel album. Une luminosité musicale que l’on doit en partie à cette production très propre, presque rock, qui n’alourdit pas le propos des Parisiens et donne beaucoup de visibilité à chacun des instruments. Une luminosité que l’on doit aussi et surtout à des riffs et à des mélodies qui puisent l’essentiel de leurs influences dans des sonorités indie rock / post-hardcore / noise rock assez évidentes. Cette constatation semble très clair dès « Part I » qui transpire la fougue d’un rock’n'roll complexe (ces plans syncopés), un brin dissonant (un riffing souvent noisy) mais finalement toujours assez catchy d’un point de vue mélodique ou rythmique. C’en est même vraiment étonnant de la part de Comity car il y a une certaine fraîcheur et légèreté (toute proportion gardée) dans ce titre qu’on ne connaissait pas au groupe Parisien.

Un groupe qui semble plus unis que jamais malgré les nombreux problèmes de line-up qu’il a connu. Une unité qui paraît évidente dès les premières notes de « Part I » et son mélange de voix vraiment bien trouvé. Un mélange que l’on retrouve d’ailleurs tout au long de l’album et qui donne à voir un Comity revisité et multiple. C’est assurément l’une des bonnes surprises de cet album pour ma part. Car si Thomas reste le chanteur du groupe, l’appui collégial de ses compagnons de galère apportent énormément de dynamisme et d’énergie au groupe. Qui plus est, Thomas à fait pas mal de progrès. Son chant qui était avant rugueux, sale et profond mais un poil trop linéaire à mon goût à gagné aujourd’hui en variété. Ses cris sont nettement moins poussifs qu’auparavant, ses lignes de chant sont plus riches et ses intonations moins maladives et plus féroces. Une progression qui semble évidente aujourd’hui mais qui, j’ai trouvé, à mis du temps à venir.

The Journey Is Over Now est lui aussi en constante progression, évoluant au fil de ses quatre parties. « Part I » et « Part II » sont les titres les plus « faciles » car les plus accrocheurs malgré leurs constructions alambiquées. On remarque tout de même que « Part II » se montre un poil plus sombre et agressif, plus intense et tendu aussi. Comity nous fait ensuite un joli pied de nez avec l’excellent et inattendu « Part III ». Un titre instrumental de plus de neuf minutes qui débute sur une mélodie orientale aussi apaisante qu’intrigante. Cette mélodie s’écoule au fil de l’eau jusqu’à cesser d’exister. Elle laisse ensuite la place à une guitare acoustique qui s’accompagne d’une bourdonnement synthétique qui monte et qui descend en intensité avant que tout ne s’éteignent une fois encore pour laisser place à une nouvelle guitare sèche, rejoint cette fois par les autres instruments, et qui reprennent un troisième et dernier thème avant de conclure et laisser la place à « Part IV » et ses vingt et une minutes. Vingt et une minutes aux multiples facettes dont il est difficile de considérer le tout tant chaque minute est différente de la précédente. Après une première moitié rappelant les « Part I » et « Part II » (surtout les six première minutes), « Part IV » emprunte des sentiers plus tortueux et plus introspectifs. Comity se fait alors plus difficile à mesure qu’il approche de la conclusion de sa dernière oeuvre. Thomas est alors seul, abandonné dans un océan de noirceur. Submergé par ces mélodies décousues et froides. Puis une lumière, quelques mains tendues pour mener de front un dernier assaut commun où chacun braille dans son coin à s’en arracher les cordes vocales avant de s’arrêter tout net, jouant les instruments encore quelques secondes avant de s’effacer et de laisser place au silence.

Le voyage est terminé maintenant… Et si You Left Us Here c’était montré encourageant sans être complètement convaincant, Comity vient avec ce nouvel album de balayer d’un revers de main tous les doutes que l’on pouvait avoir sur leur capacité à se renouveler, à nous enthousiasmer et à nous surprendre. Plus lumineux et aussi plus facile d’accès, The Journey Is Over Now n’en reste pas moins un disque qui s’apprivoise avec le temps et qui surtout continuera de se révéler au fil des écoutes. En perpétuel mouvement, Comity réussit avec ce nouvel album le tour de force de se réinventer alors que nous étions loin de lui en demander autant. Un retour ultra convaincant pour un groupe qui malgré déjà son haut niveau continue de progresser sur bien des points. La perfection n’est plus très loin.

by AxGxB

Trashocore.com

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The journey is over now // toxicbreedsfunhouse.blogspot.fr /the-journey-is-over-now-toxicbreedsfunhouse-blogspot-fr/ /the-journey-is-over-now-toxicbreedsfunhouse-blogspot-fr/#comments Tue, 27 Mar 2012 14:02:26 +0000 francois /?p=725 French band Comity has kept a relatively low profile in the US despite releasing some of the most challenging and ultimately rewarding chaotic metal/hardcore material in the last decade. As with both their previous LP’s, The Journey Is Over Now is dense and layered, taking several listens to fully digest and appreciate. Split into four separate parts but meant to be taken in as a whole, the band explores practically every genre of extreme music, from chaotic metalcore to more traditional screamo elements as well as some more sludgey downtempo sections. Much praise should be given as the band has managed to write such lengthy material that is devoid of a riff/section overstaying it’s welcome when so many different elements are at play. Fans of the controlled technical chaos made famous by bands such as Botch, Converge and Dillinger Escape Plan will find plenty to enjoy here. This is an undeniably ambitious record that continues to reward with repeated listens. With Throatruiner records offering a free download of LP via their bandcamp page (see the link above), there is no absolutely no reason not to check this out.

Toxicbreed’s Funhouse

]]> /the-journey-is-over-now-toxicbreedsfunhouse-blogspot-fr/feed/ 0 Violence-online.pl /interview-by-areklerch-violence-online-pl/ /interview-by-areklerch-violence-online-pl/#comments Tue, 27 Mar 2012 13:56:02 +0000 francois /?p=724 Francuski Comity nie należy do najbardziej znanych w Polsce zespołów, jednak ze względu na fakt długiego, jak na rodzaj granej muzyki, stażu i jakość ostatniej płyty, postanowiłem skontaktować się z paryskimi muzykami i wyciągnąć z nich zeznania. Udało się a w dodatku wyszło na jaw, że grupa już sześć razy próbowała zagrać w naszym kraju i… nigdy nie dotarła! Nieprawdopodobne – to najlepsze słowo, jakie przychodzi mi do głowy. Spróbujcie przegryźć się przez płytę „The Journey Is Over Now”, by zrozumieć, że to nie tylko kolejny ukłon w stronę lat 90 –tych, ale także doskonała, aktualna muzyka, łącząca w sobie szaleństwo Converge i ponury odjazd Neurosis. Przed Państwem śpiewający basista Thomas, który odsłonił nam kilka zespołowych tajemnic.

To pierwsze spotkanie naszych czytelników z zespołem Comity, dlatego powiedzcie coś na swój temat?

Tak… jesteśmy już razem około 15 lat oczywiście w różnych składach. Zawsze był to jednak regularny zespół. Od początku są w zespole jedynie dwie osoby – Francois (gitary, Sitar, chórki) oraz ja (bas, wokal). Yann dołączył do nas jakieś dziesięć lat temu, zaś perkusista Nico pojawił się w 2007 roku. Byliśmy kwintetem aż do 2007 roku od kiedy razem ze śpiewaniem zdecydowałem się grać na basie.

Tak się składa, że znam tylko najnowsze dzieło, dlatego chciałbym, żebyś krótko opisał poprzednie wydawnictwa?

Ok., na początku graliśmy miks hc/metalu z starym death’em. Nagraliśmy między 1998 a 2000 rokiem trzy demówki, które brzmiały raczej kiepsko, jeśli mamy być szczerzy a potem wreszcie prawdziwy materiał jako split z zespołem XII. W tamtym okresie zaczęliśmy słuchać oprócz metalu i h/c muzyki eksperymentalnej w rodzaju Johna Zorna czy King Crimson i zaczęliśmy to wszystko miksować. Converge, Dillinger Escape Plan itp. zespoły grają hc zmiksowany z zupełnie innymi stylistykami, wiec widzieliśmy, że to jest możliwe. Nasza pierwsza ep – ka jest taką próbą podążania tą ścieżką. Wszystkie późniejsze wydawnictwa to już kolejne etapy ewolucji tej formuły. W ostatnich czasach główny elementem ewolucji jest wzbogacanie swojego brzmienia niż muzyki. Dzisiejszy Comity jest bardziej zespołem rockowym niż hc/metalowym. Teraz nasze brzmienie jest bardziej miksem masywności AC/DC z Lamb of God. Od 2003 roku wydaliśmy trzy płyty i dwie ep – ki.

Wasz ostatni album jest niezwykłą, muzyczną podróżą – czy możemy traktować go jako krok do przodu, czy raczej „skok w bok”?

Tak, to ewidentnie nowy krok w tym samym kierunku, jak już mówiłem – tak jak każda płyta jest kolejnym etapem naszej ewolucji. Myślę, że nasz kolejny krok będzie takim odstępstwem od nas samych w stronę bardzo wolnych temp i progresji. Ale takie różnice i zmiany dotyczyły w zasadzie każdego krążka.

Jakie są zasadnicze różnice pomiędzy poprzednim krążkiem a nową płyta z waszego punktu widzenia?

„The Deus Ex Machina” był naszym pierwszym krążkiem. Byliśmy wtedy bardzo młodzi i zależało nam na tym by wszystko było zrobione perfekcyjnie. Dzisiaj wydaje mi się, że w pewnych sprawach przesadziliśmy z tą perfekcją, szczególnie w warstwie lirycznej, wiesz, przedobrzone rzeczy nie zawsze są dobre… Warstwa liryczna tej płyty byłą bardzo depresyjna, nieco histeryczna, jednak nawet dzisiaj dobrze mi się tego słucha… Ep – ka „The Andy Warhol Sucks” była bardziej bezpośrednia, swobodna, w przeciwieństwie do płyty. Były tu zdecydowanie wolniejsze struktury, bardziej otwarte melodie. Z kolei „A Severy Thins Is A Tragedy” jest pełna wściekłości i pasji. Chcieliśmy tu uzyskać brzmienie przygniatające. Zastosowaliśmy na niej prawie czyste brzmienie gitar z dożą ilością partii wokalnych ale bez żadnych atmosferycznych czy wyciszonych fragmentów. W sumie jest to bardzo gwałtowny album, wydaje się wręcz, że jego spójność nasuwa myśl, że obcujemy z jednym, długim utworem. Na koniec nasza pierwsza ep – ka „You Left Us Here”, wydana po naszym powrocie po niemal dwóch latach niebytu. To próba osiągnięcia nowej jakości, prawdziwego brzmienia Comity. Jak mówiłem, brzmienie jest hałaśliwe, w wolnych tempach i z lekko progresywnym duchem…

Comity ciągle próbuje połączyć w twórczości kilka różnych stylistyk – hardcore, matematykę, noise i nieco sludge’owego brudu (w mojej opinii…). Jak myślisz – udało się osiągnąć stan równowago wraz z nowym krążkiem, czy nadal jesteś na ścieżce poszukiwań?

Tak, ciągle próbujemy wszystko miksować i grać przede wszystkim muzykę, którą wszyscy lubimy, dlatego każde kolejne nagranie ma w sobie różne nowe elementy, wynikające z naszych fascynacji. Teraz w naszej muzyce jest mniej elementów metalowych, tak jak na początku działalności, jest za to więcej rock’n’rolla i nawet matematyki, jeśli tak wolisz. Nadal stosujemy np. blasty, jednak nie oznacza to, że gramy death metal. Używamy też np. steel gitar, ale nie oznacza to, że gramy bluesa. Naszym celem jest włączanie wszystkiego, co nam się podoba a następnie przetworzenie tego na nasze brzmienie, tak, żeby zawsze było wiadomo, że to muzyka Comity. Oczywiście, tylko słuchacze są w stanie powiedzieć, czy robimy to z powodzeniem…

„The Journey…” jest dla mnie sporym krokiem wstecz, do lat 90 – tych. Czy macie jakieś ulubione zespoły z tamtej dekady?

Wszystkie nasze indywidualne fascynacje pochodzą z lat 90 – tych, zaczęliśmy słuchać muzyki i pisać ją gdzieś w połowie tej dekady. Bardzo lubimy brzmienie zespołów z tych lat, bardzo naturalne, akustyczne, ale też z wieloma szalonymi pomysłami. Nie lubię tego współczesnego brzmienia stosowanego przez zespoły metalowe z całkowita kompresją przez co płyty mają ten właśnie drażniący, komputerowy dźwięk. Brzmienie współczesnych zespołów to nic oryginalnego, tylko efekt ewolucji ostatnich 15 lat.

W nowych utworach słyszę wyraźne nawiązania do moich ulubionych grup – Converge, Today IS The Day, Dillinger EP czy Neurosis. Czy możecie się zgodzić z taką opinią, czy macie zupełnie inne inspiracje?

Myślę, że masz rację, ponieważ na początku te właśnie zespoły te miały duży wpływ na nasze postrzeganie muzyki ekstremalnej i – co jest chyba oczywiste – próbowaliśmy iść tą właśnie drogą. Zresztą, te zespoły nadal znajdują się w kręgu naszych zainteresowań, ale teraz nie próbujemy już emulować ich, kiedy piszemy naszą muzykę i mam nadzieję, że to słyszysz…

“The Journey…” składa się niejako z dwóch części – pierwsze dwie piosenki są podróżą w szaleństwo, zaś kolejne dwa utwory to majestatyczna odpowiedź na twórczość Neurosis czy nawet SWANS. Jak możecie opisać ten krążek?

Myślę, że ten album musi być przyjmowany jako całość. Oczekujemy, że słuchacze będą traktować płytę jako pewien fragment muzycznego świata, sumę naszych emocji. Nagranie rozpoczyna się tylko wokalami, końcówka jest echem tych początkowych głosów, to klamra, która scala płytę. Płyta jest skonstruowana tak – masz pierwsze dwadzieścia minut, części I i II, potem interludium w postaci części III i potem kolejne 20 minut, to finałowa część IV. W tej ostatniej części mamy odbicie dwóch pierwszych części, ale z bardziej atmosferycznymi elementami, które prowadzą do finału. Część III, jako interludium, jest bliższa poetyce zespołów typu Neurosis, czy SWANS, jak sam odczułeś, bo brzmi bardziej progresywnie, z akustycznymi gitarami, niezwykłym instrumentarium i nietypowymi brzmieniami. Chodziło o to, by ten fragment płyty był pewnym oderwaniem od reszty muzyki na tej płycie.

Nietzche, rock’n'roll i matematka

Nietzche, rock’n'roll i matematka

Opowiedz nieco o stronie tekstowej płyty. Czy muzyka kolaboruje z tekstem, czy dźwięki i słowo egzystują w oderwaniu od siebie?

Przygotowaliśmy jeden złożony tekst dla całej płyty. Słowa zostały zainspirowane nowelą Philipa Jose Farmera „To Your Scattered Bodies Go” („Gdzie wasze ciała porzucone”). To metafora woli życia, poszukiwanie absolutu. Nie wiemy, czemu tu jesteśmy, kto nas tu zostawił, jaki jest cel naszego życia i jakie zadanie mamy spełnić. Niektórzy odchodzą, a inni próbują szukać odpowiedzi, jednak na koniec i tak wszystko okazuje się być proste i żadne filozofie lepiej nie są w stanie oddać naszej egzystencji. Inne źródła naszych tekstów to prace Nietzsche’go, Schopenhauer’a i mitologia.

Mówiłeś już o tym, jednak jeszcze raz muszę podkreślić nieszablonowe, szorstkie brzmienie płyty – co musieliście zrobić w studiu, żeby dojść do takich efektów?

Tak, rozmawialiśmy już o brzmieniu lat 90 – tych. To jest właśnie to, co chcieliśmy osiągnąć. Bardzo „żywe”, naturalne i akustyczne. Album został nagrany na żywo, by osiągnąć cel, czyli najlepsze brzmienie dla naszej muzyki. Najlepsze z możliwych… Sylvain Biguet jest od dłuższego czasu naszym dźwiękowcem, mamy taką samą wizję, jak powinien brzmieć zespół taki jak nasz. Razem z Amaury’m Sauve tworzą idealny duet. Nagranie i miks nowej płyty jest w zasadzie bardzo old school’owe, żadnego, cyfrowego gówna, żadnego równoważenia przesadzoną kompresją, żadnych triggerów, tak naturalnie, jak to tylko możliwe.

Chciałbym się dowiedzieć czegoś na temat waszej koncertowej aktywności – co Was kręci – festiwale, piwnice czy małe klubiki. Jaki był najlepszy koncert, przez Was zagrany?

Zdecydowanie preferujemy małe kluby, bo chcemy, żeby nasza muzyka przemawiała dokładnie do konkretnej osoby. Taki indywidualny, fizyczny kontakt generuje większą energie niż duże festiwale. Nie jesteśmy artystami estradowymi, nie gramy zresztą muzyki festiwalowej. Ale, skoro chcesz wiedzieć, całkiem często na dużych festach zdarza nam się grać. Tak czy inaczej pamiętam mnóstwo fajnych koncertów – szczególnie gig z Converge w2003 roku w Paryżu, równie dobry z Today Is The Day w tym samym miejscu. Niewiarygodny był koncert w małym barze w jeszcze mniejszym miasteczku w Czechach; totalnie szalona publiczność, tego się nie zapomina. Gorzej był na Węgrzech gdzie zdarzyło nam się grać dla garstki „łysoli” w piwnicy jakiegoś baru. Nawet dzisiaj jak sobie to przypomnę, czuję niepokój… Także długie podróże nie wpływają na kondycję koncertową – pamiętam występ razem z Dillinger Escape Plan i Terror. Towarzystwo doborowe, fajne miejsce, ale byliśmy już cholernie znudzeni, bo od tygodni byliśmy w trasie, motywacja siadała i choć koncert w sumie był fajny, to nie zaliczam go do tych udanych.

I na koniec kilka słów do maniaków ekstremalnej muzy w Polsce…

Tak! Muszę tu powiedzieć, że nie mamy szczęścia jeśli chodzi o Polskę. Wszystkie koncerty, które mieliśmy zagrać w Polsce zostały odwołane! Trzy koncerty w 2003 roku, dwa w 2007 i jeden w ubiegłym roku… Zawsze były jakieś “rozjazdy czasowe”, to niewiarygodne!! Mam nadzieję, że któregoś dnia w końcu dotrzemy do Polski. Dzięki za wywiad i do zobaczenia!

Rozmawiał Arek Lerch

www.violence-online.pl

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06/03/2012 – Cherche « ingé son » live !! /cherche-inge-son-live/ /cherche-inge-son-live/#comments Tue, 06 Mar 2012 18:05:25 +0000 francois /?p=701 Nous sommes à la recherche de notre cinquième membre, en tant qu’ingé. son pour TOUS nos concerts.

Pour ceux qui sont intéressés, n’hésitez pas à nous contacter francois@comity.fr

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21/02/2012 – French Tour /21022012-french-tour/ /21022012-french-tour/#comments Tue, 21 Feb 2012 20:20:00 +0000 francois /?p=697 We will be on French tour with zubrowska from May 24th to June 3rd.
We are currently working on it, if you want more details, please contact: maleifice@gmail.com

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The Journey Is Over Now // wildemusic.tumblr.com /wildemusic-tumblr-com/ /wildemusic-tumblr-com/#comments Mon, 20 Feb 2012 23:41:28 +0000 francois /?p=695 Sorti sur un des labels les plus sexy du moment (Throatruiner Records), “The Journey Is Over Now“ n’en finit pas de faire vriller la tête. Exigeant, le nouvel album de Comity est une perle d’intelligence, où la récompense rime avec effort, certes, mais avec jouissance surtout. L’oeuvre des parisiens véhicule des émotions fortes, sincères, qui font foutrement du bien. Groupe d’exception dans l’Hexagone, que ce soit par sa franchise, sa classe ou encore sa technique suave (pour avoir le Swing, ils l’ont…), le quartette répond à nos questions.  

J’ai trouvé “The Journey Is Over Now“ plus complexe que vos précédentes sorties, pas tant au niveau technique, mais dans le sens où il se complète au fur et à mesure que l’album évolue. Comme si c’était un système où aucun élément/plan/note n’avait de sens sans les autres. C’était déjà le cas sur vos enregistrements précédents, mais ça me semble jouer un rôle plus important encore ici…
Effectivement, lorsque nous composons, nous ne laissons rien au hasard. Nous réfléchissons chaque enchainement et cherchons vraiment à faire en sorte que des plans très éloignés au niveau des sonorités et du rythme puissent se compléter et être indispensable l’un pour l’autre. Nous voulons que notre musique, pour l’auditeur, s’écoute comme une “histoire“.

Du coup, pour ce qui est de la composition, quelle place laissez-vous aux jams ?
Nous “jamons“ régulièrement certains riffs que l’un ou l’autre amène, ce sont ces moments-là qui permettent de voir comment on pourrait faire sonner tel ou tel plan. Il peut nous arriver de faire tourner parfois pendant une heure un même plan, qui évoluera au fil de l’impro. Il arrive souvent que des jams permettent au groupe de peaufiner sa partie. Il ne faut pas oublier que pour nous, faire de la musique ensemble est un vrai plaisir. Nous ne voulons pas devenir des stars, nous voulons juste faire de la musique tous les quatre, tout simplement. Les CDs et concerts ne sont qu’une concrétisation, importante et jouissive certes, mais pas indispensables. Le jour où nous ne nous éclaterons plus en répétition, à composer et à jamer, nous arrêterons.

Pouvez-vous également nous dire quelques mots sur l’enregistrement de l’album ? Comment se sont passées les choses avec Amaury Sauvé ? Quel rôle a-t-il joué dans votre son ?
Nous sommes très méticuleux lorsqu’il s’agit de choisir et de régler notre matériel. Lorsque nous sommes en répétition, nous attachons beaucoup d’importance à la manière dont vont sonner nos guitares, la basse, la batterie. Du coup, lorsque la composition de l’album était terminée nous avons décidé de travailler avec des ingés son qui étaient capable de faire ressortir ce son que nous travaillons. Sylvain Biguet a chapeauté cette préparation. En venant nous écouter en répétition (même si on se connait depuis très longtemps), il avait déjà choisi les micros qu’il utiliserait, leur placement, tout ça avant notre arrivée en studio chez Amaury. Sylvain était présent durant les premiers jours de l’enregistrement aux côtés d’Amaury. C’est une vraie collaboration qu’il y a eu entre eux, ils se sont réellement unis pour faire ressortir le meilleur de nos amplis. Par la suite Amaury a assuré l’enregistrement, les placements du morceau acoustique ; il a vraiment bossé comme un acharné pendant 9 jours, presque jour et nuit… Nous voulions que notre album sonne comme nous sonnons en live, et nous ne sommes pas déçus du résultat.

Votre son est d’ailleurs devenu plus organique encore. Ce côté vigousse, aiguisé, vivant au niveau de la production, c’est quelque chose que vous souhaitiez consciemment dès le départ ?
Absolument. Comme je viens de l’expliquer, nous y attachons beaucoup d’importance. Le choix du matériel, son réglage, puis forcément le matériel pour nous enregistrer et les ingés son. Ce côté organique, nature était notre objectif depuis le départ.
Vous sortez The Journey Is Over Now sur Throatruinner Records. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la collaboration ? Vous avez du beaucoup négocier avec Matthias pour aussi pouvoir le sortir en CD ? (rires)
Les rapports avec Matthias sont très simples et sains. Il s’est réellement investi dans notre projet. Il est venu nous voir en studio chez Amaury, a trouvé une coproduction en Angleterre en introduisant dans cette production Enjoyment Records. Lorsque le master de l’album a été dispo il a tout de suite lancé son circuit promo et pour l’instant nous sommes vraiment très contents de bosser avec lui. Pour ce qui est des négociations, il n’y en a pas eu. Nous voulions sortir un double vinyle + cd et avons été clairs dès le début. Même si nous avions conscience que ce genre d’objet était cher à produire. Il y a donc eu un partage des frais entre Throatruiner, Enjoyment, et Labour In Vain, notre association. Depuis quelques jours, il y a la version CD seul qui est dispo et qui a été travaillée sur le même principe.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la pochette ? Et pourquoi avoir opté pour le noir et blanc pour une troisième fois consécutive ?
Nous avons voulu traduire l’histoire de notre album en image. Les photos anciennes de marins, et de navires collaient parfaitement. Et comme elles sont anciennes, elle sont en noir et blanc, tout simplement.

Un des plans que j’ai préféré est le passage calme à 3 minutes de la fin du disque. Pouvez-vous nous dire quelques mots à son sujet ?
Ce passage est joué sur une seul des deux guitares, il annonce tout simplement la fin de l’histoire en présentant le thème du dernier riff où s’entremêlent une dernière fois voix lead et chœurs. Nous avons pensé que le choix d’un petit passage simple et léger permettait aussi de rendre plus massif le dernier bloc.

Le disque se termine un peu comme il commence : quelques cris et des larsens. C’était une manière pour vous de plus clairement poser les frontières (début et fin) de votre création ?
On voulait juste boucler la boucle. Le disque commence comme il finit. L’album décrit un voyage dont l’arrivée ramène au point de départ. C’était une bonne manière de le transcrire en musique.

Vous disiez dans une interview que notre nature consiste à vivre et non simplement exister. Pensez-vous donc que des éléments routinisateurs, tels que maintenus par certains dispositifs du mode de production capitaliste, sont en train de nous dénaturer ?
L’idée n’est pas de nous, elle a longuement été développée par des penseurs. Elle n’est pas ancrée dans une époque et cet état de fait n’a pas de variable due à un mode de vie ou au système qui nous régit dans l’instant. Notre nature est la vie, simplement, sans but excepté celui de faire perdurer notre espèce sans pousser la réflexion plus avant. La réponse est plus dans l’intime conviction, dans les actes, essayer de dépasser notre nature, se sentir autre chose que juste “vivant“.

François, tu as aussi dis dans une interview que tu vois dieu comme une force créatrice inconsciente qui disparaîtra avec tout le reste et qu’on ne sait tout simplement pas pourquoi on est là. Vois-tu ce que vous faites avec Comity comme une manière non seulement de prôner, mais de confronter ? En d’autres termes, dans quelle mesure penses-tu qu’il est important de vraiment s’opposer (notamment par le biais de supports artistiques) à des mouvements qui prônent des certitudes, des dogmes (religions, Etat, etc.) ? Et quelle est la responsabilité de l’artiste de ce côté-là ?
Pour moi, l’artiste n’a de responsabilités que celles qu’il se donne. Et je trouve prétentieux de se croire investi d’une responsabilité envers son public, comme si l’artiste avait un pouvoir de persuasion autre que celle qui lui est propre. Avec Comity, on ne s’oppose directement à aucune idée, dogme ou religion. Je pense juste en tant qu’individu que ma vision est la bonne, comme tout un chacun. S’opposer à des certitudes revient trop souvent à imposer les siennes. Je ne suis pas croyant dans le sens religieux du terme. Si on détourne le mot “dieu“ de son sens religieux alors on en fait juste une force créatrice inconsciente d’elle-même et de sa création. “Dieu est nature de toute chose“. Ce n’est pas moi qui en suis venu à cette conclusion, beaucoup d’écrits se recoupent sur cette idée, en tout cas dans ceux que je lis.

Au niveau des thèmes abordés, justement, il y a une continuité avec You Left Us Here… Est-ce que vous vous étiez posé avant l’écriture de l’EP et avez décidé d’aborder une thématique qui se déploierait sur plusieurs sorties ? Si oui, pourquoi ? Si non, qu’est-ce qui vous a malgré tout poussé à continuer à explorer ces thèmes ?
Ce n’était pas prémédité. Le texte de “you left us here“ était plus la photographie d’un moment clé, comme “Le cri“ de Munch. Il n’y avait pas de mouvement, l’idée était figée dans l’instant. J’ai voulu simplement écrire la suite, aussi bien au niveau des idées que de l’histoire. “The journey is over now” développe ce qui était suggéré dans “you left us here” pour lui donner du mouvement avec une métaphore et des mots simples. Je trouve ça beaucoup plus fort quand les phrases sont simples. Ca suggère beaucoup plus de choses, donne plus de niveaux de lecture. En fait le texte est souvent long au départ et j’épure au maximum pour essayer d’en garder la quintessence, je vire les choses trop directes ou qui tendent à donner une explication. De toute façon, depuis le début du groupe, les thèmes sont les mêmes, les influences ne changent pas tellement non plus, elles ont juste tendance à s’élargir, ce qui est logique.

Au vu de vos nombreuses influences littéraires et philosophiques (F. J. Farmer, E. E. Cummings, Schopenhauer, Nietzsche, etc.) comment structurez-vous votre musique autour de vos idées (littéraires et philosophiques, justement) et/ou vice versa ?
Ces idées nourrissent notre musique de façon générale. On ne la structure pas vraiment autour de ça, c’est plus viscéral, elle vient sous cette forme naturellement. C’est plutôt l’inverse qui se produit: c’est toujours intéressant de chercher à comprendre les choses, de leur donner un sens. Pourquoi faire cette musique? Qu’est-ce qu’elle exprime? Qu’est-ce qu’elle représente? Qu’apporte-t-elle au niveau individuel? Ce sont des questions qu’on se pose et on va chercher une partie des réponses chez ces auteurs.

D’ailleurs, je perçois votre musique (au niveau du ressenti de l’auditeur) comme quelque chose d’axée sur l’émotionnel, le spontané, la pulsion, loin du cartésianisme, du rationnel….
C’est exactement ce qu’on essaie de faire passer à travers notre musique. Lorsque nous composons nous avons toujours pour objectif de faire passer un maximum de sensations, d’émotions. Donc que tu perçoives comme cela notre musique nous fait vraiment plaisir, et nous donne l’impression d’être compris !

Vous cherchez à chaque fois à impliquer le plus possible l’auditeur (avec “The Deus Ex-Machina“ vous aviez d’ailleurs affiché clairement son rôle directe). Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette volonté de votre part ?
On pense que l’auditeur est partie prenante de la musique. Il a autant un rôle d’acteur que nous. Je pense qu’il faut faire preuve d’écoute “active” pour apprécier un groupe comme le nôtre. On met juste un point d’honneur à ne pas insulter l’intelligence des gens.

Vos créations sont vraiment complexes, en un sens peu accessibles. Percevez-vous l’art comme quelque chose qui doit nécessairement être très exigeant pour être de qualité ?
Non pas forcément, il doit surtout être sincère, honnête. Certaines œuvres dans différents domaines artistique peuvent paraître parfois simples au premier abord puis plus complexe lorsqu’on a les explications de l’artiste. Il y a aussi plusieurs manières d’aborder une œuvre, lorsque l’artiste créé et diffuse ses œuvres il donne aussi le droit au publique de comprendre, d’aborder son œuvre comme il l’entend et pas forcément comme il l’avait créée.

Dans la même idée, diriez-vous que l’art relève plutôt de la simple contemplation esthétique ou surtout de la démarche impliquée ?
Je pense que la démarche impliquée peut aussi justifier une simple contemplation esthétique. Je m’explique : chaque personne a sa personnalité, sa sensibilité, sa manière de voir les choses, et de voir ce qu’il veut dans ce qu’il regarde ou écoute. Certains arts comme la musique indienne par exemple sont basés sur la relaxation. Il y a certains Ragg qui sont joués pour que l’auditeur se pose, se relaxe et voyage. Ça ne veut pas dire que ces œuvres sont simples à composer et jouer, mais tout simplement créées pour être écoutées simplement. Les monochromes d’artistes peintre, comme Klein par exemple, sont parfois simple à regarder, mais lorsque l’on connait la démarche de l’artiste cette simplicité prend tout son sens dans la recherche qu’il a pu faire dans la création de ses pigments ou même dans l’ensemble de ses œuvres sur une période ou toute sa vie. Pour revenir à ta question, je pense que l’un peut justifier l’autre et ce, dans les deux sens.

D’ailleurs, quels sont les artistes qui vous inspirent (au passé comme au présent) le plus et pourquoi ?
Je dirai qu’au fil de notre vie nous avons écouté certains groupes à certaines périodes et la digestion de ces écoutes, de ces moments de plaisir doivent forcément ressortir lorsque nous créons. En revanche, lorsque nous composons, dès qu’un plan nous fait penser à quelque chose qu’on connait (en dehors des guitares saturées et des voix criées bien sûr), nous essayons de nous en éloigner le plus possible.

Certains d’entre vous avez-vous des formations musicales « académiques » ?
Certains d’entre nous ont fait le conservatoire, des écoles de musique…

Vous êtes en train de monter une tournée pour The Journey Is Over Now ?
Pour l’instant nous organisons quelques week-ends de trois jours un peu partout en France. Fin mai 2012, il y aura une petite tournée française et j’espère qu’après l’été nous pourrons faire une tournée européenne. Nous aimons vraiment tourner et jouer partout, rencontrer du monde, notre seul problème maintenant est l’organisation avec nos différents boulots… Malheureusement, nous serons certainement contraints d’en faire moins que ce que nous souhaitons. Restez connectés avec toutes nos infos via notre site www.comity.fr, nous y mettons tout.

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